LCA Luzerne de France

La filière luzerne et plus particulièrement luzerne déshydratée produit des protéines et des fibres locales, de très haute qualité nutritionnelle, avec un impact positif sur l'environnement : peu ou pas d'intrants (engrais, phytos), favorise la biodiversité, pas d'irrigation. La filière poursuit le travail pour diminuer son impact carbone au niveau des unités de transformation qui passeront au delà de 70% biomasse dès cette année, au delà des objectifs fixés en 2019. Par ailleurs, la filière cherche à démontrer l'intérêt de la luzerne chez les ruminants mais aussi les monogastriques notamment sur des aspects santé et bien-être animal.
Labanca Honoré - Chargé de mission Nutrition animale
Engagement n°1 Reconnaître, soutenir et valoriser la qualité et la sécurité sanitaire des ingrédients (matières premières, pré-mélanges et additifs), des aliments pour animaux et des produits animaux, garanties par les dispositifs volontaires et collectifs.
Action menée et résultats
Qualité des produits : Travail sur la segmentation des produits luzerne (balles fibres longues, granulés à teneur en fibres et protéines échelonnée de 14 à 22%
Engagement n°2 Avoir des pratiques professionnelles responsables en entreprise et avec les parties prenantes, dans un cadre réglementaire exigeant.
Action menée et résultats
La luzerne déshydratée est produite essentiellement par des coopératives d’agriculteurs en France. Trois comités structurent l’action de la représentation (exécutif technique, nutrition animale et agronomique), dans lesquels siègent des agriculteurs coopérateurs élus, des salariés de la filière et des experts externes (instituts techniques, de recherche, etc…)
La filière s’est fixé un objectif stratégique de renouvellement des générations et de féminisation des instances, avec notamment des vidéos promotionnelles des métiers de la filière réalisées et publiées sur les réseaux sociaux.
Engagement n°3 Contribuer à la mise en œuvre de l’engagement pris en 2018 pour atteindre 100% d’approvisionnements durables en alimentation animale avec, pour les matières premières végétales, un objectif de non-déforestation et de non-conversion.
Action menée et résultats
La filière agit très fortement en lien avec les partenaires publics pour décarboner ses outils de production, avec un objectif en passe d’être dépassé puisque la filière dépassera cette année les 70% de biomasse se substituant aux énergies fossiles.
La filière travaille sur la segmentation de ses produits pour offrir des alternatives riches en protéines, de qualité, locales et à faible impact sur l’environnement aux éleveurs, pour réduire la quantité de protéines importées dans les rations y compris des monogastriques.
Engagement n°4 Améliorer la durabilité des ingrédients (matières premières, prémélanges et additifs) utilisés pour la fabrication industrielle d‘aliments pour animaux ou directement par l’élevage.
Action menée et résultats
En complément de la réduction d’émission de GES liés à la transformation, la filière est particulièrement vertueuse sur le plan environnemental amont. La luzerne, par le faible niveau d’intrants qu’elle requiert (engrais azotés, produits phytosanitaires) a un impact bénéfique sur les systèmes de culture (réduit les apports d’azote minéral au niveau de la rotation). La filière ne s’arrête pas à ces avantages “naturels” et travaille sur la réduction de l’impact environnemental de la culture de la luzerne et sur l’augmentation de ses externalités positives, notamment par des programmes en faveur de la biodiversité en conservant des bandes de luzerne non fauchées.
La filière travaille à préciser le stockage de carbone induit par les luzernières, avec un essai en cours sur les 20 premiers cm, et un autre prévu l’an prochain dans lequel les prélèvements racinaires descendront jusqu’à 2m de profondeur. Cela permettra de créer des connaissances plus précises sur l’intérêt en termes de stockage de carbone de cultiver la luzerne.
Attentes
Vis-à-vis de l’amont
Travailler à bien identifier les matières premières de l'alimentation animale pour les différencier sur des critères objectifs de durabilité et notamment l'impact carbone (EcoAlim) mais aussi autres impacts pris en compte dans les ACV, voire des impacts économiques et stratégiques / liés à la souveraineté.